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Tyrannie des sens

29 juin 2004

Fleur marine

Texte inspiré par une amie à laquelle je n'oserais pas dire un millième de ce qui suit de peur de la choquer.
Avertissement à mon inspiratrice, si celle-ci se reconnait : Ceci n'est pas une déclaration d'amour, mais l'expression du désir qu'elle provoque en moi.

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Kora Lee est une fleur  asiatique au corps de femme enfant.
Les amandes de ces yeux me jettent dans les alizés et je navigue sur mes phantasmes.
Elle est allongée, mes doigts parcourent sa nuque détendue, je glisse sur la soie de son dos, lentement je descends le long  de son échine.
Le flux et le reflux de sa respiration me berce comme une mer tranquille. Quelques ridules de frisson parcourent ses muscles au repos.
Mes doigts aventureux glissent toujours plus bas, passant le sillon de ses fesses avec légèreté pour aller se perdre le long de ces jambes fines et gracieuses.
Alors que l'ascension reprend, Kora Lee se tourne à demie pour exposer sont ventre plat et ces petits seins arrogants.
La caresse attaque la face sud de ce corps alangui avec un peu plus de vigueur. Ils en explorent les sillons et les monts dans des effleurements de brise.
Après maints allez-retour, les respirations sont plus vives et les mains plus curieuses.
Les lèvres viennent happer les chaires tendres, les narines s'enivrent de fragrances satinées.
Tel une orchidée, Le corail rouge de son coquillage entre-ouvert est un appel ostensiblement sexuel.
Ma langue vient butiner le nectar offert tandis que l'orage gronde dans le lointain.
A force d'instance et de dévouement à cette fleur, la mer peu à peu se démonte, les corps se balancent sous l'onde montante du plaisir et bientôt le vent siffle entre l'ivoire de ces dents.
Le grondement sourd ce transforme en cris d'oiseau perdu dans la bourrasque.
Après un ultime paquet de mer basculant la frêle embarcation, le calme revient brusquement.
Les rémanences de senteurs marines me maintiennent dans le souvenir confus de la tempête.
Kora Lee rouvre à demi des yeux au coin desquels perle une goutte de pluie scintillante dans le soleil revenu.

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Tyrannie des sens
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